Distinguer le Bio : vers de nouvelles stratégies pour les marques engagées
Distinguer le Bio : vers de nouvelles stratégies pour les marques engagées L’évolution du marché bio au fil des années Depuis environ une quinzaine d’années, une partie de notre équipe se rend à Natexpo, le Salon international des produits biologiques, pour accompagner nos clients exposants, tels que Nutrition & Santé, Tossolia, Rostain, Le Moulin du Pivert, Les P’tits chefs du bio et parfois sous la bannière Occitanie avec Ad’Occ, pour les marques telles que Biolocalement votre, CAP BIO, O’Vert… Notre objectif est double : soutenir nos clients tout en restant à l’affût des tendances du marché bio et des nouvelles habitudes de consommation. Au fil de ces années, nous avons été témoins de l’essor du bio, de la prolifération de marques et de start-ups aux concepts marketings affûtés, de la croissance exceptionnelle du marché bio à deux chiffres, de l’arrivée opportuniste de la grande distribution, de l’émergence (et parfois de la disparition) de tendances telles que le « Sans, » le « Moins », le vegan, le simili carné, les cosmétiques solides, le vrac, les labels de niche, le circuit-court, le local, le greenwashing, et bien plus encore. Les défis actuels du secteur bio Malgré quelques nouveautés, l’édition Natexpo 2023 a été morose. Les crises économiques et géopolitiques ainsi que l’inflation ont de telles répercussions sur le secteur de la bio, que cela suscite bien des interrogations sur l’avenir et la stratégie des marques et des réseaux de vente. Quelles directions prendre pour insuffler une nouvelle vitalité au secteur bio ? Bien communiquer, encore et encore ! Les échanges avec des professionnels et des experts (Agence Good, Bio développement, Econovateur…) confirment, chacun à leur manière, que les acteurs du bio doivent intensifier leurs efforts en matière de communication. En effet, les avantages du bio pour la santé, l’environnement ou le goût, qui semblaient pourtant acquis depuis des années, paraissent moins évidents en 2023 pour un large public. Les raisons de cette atteinte au capital confiance de la bio sont diverses mais on trouve tout d’abord : la forte hausse ressentie des prix, la prolifération des labels ou la bonne orchestration du biobashing. Il en ressort un réel besoin de pédagogie ciblée et créative pour réexpliquer le bio sans pour autant faire passer aux clients des diplômes en agronomie. La quête de visibilité dans un marché concurrentiel Dans un contexte où 51 %* des Français sautent « occasionnellement ou régulièrement » des repas pour faire face à l’inflation, les consommateurs doivent plus que jamais comprendre en 4 secondes chrono les avantages d’un produit par rapport à un autre. Les data analyses montrent que : la santé reste le principal élément déclencheur pour 65 % des consommateurs lorsqu’ils choisissent des produits bio, la dimension plaisir vient ensuite. Les bienfaits de la production bio sur l’environnement et sur les producteurs ressortent comme étant une condition nécessaire mais pas suffisante pour déclencher un achat en bio. La baisse de l’offre amenant immanquablement la baisse de la demande, la réduction des linéaires en bio dans de nombreuses enseignes de la Grande Distribution n’annonce rien de bon pour les marques. Les nouvelles stratégies pour attirer les consommateurs bio Il devient impératif d’explorer des stratégies novatrices et contemporaines pour séduire et fidéliser les nouveaux consommateurs du bio, qui ont émergé pendant la pandémie de COVID-19 et qui demeurent incertains. Rendre intelligible les avantages de la bio pour le consommateur La simple promesse de « bon et sain » n’est plus suffisante. Les arguments de filières ont été récupérés par la GMS. Les statistiques montrent que les consommateurs ont du mal à distinguer les avantages des produits bio par rapport à des produits conventionnels portant des labels tels que HVE (Haute Valeur Environnementale) ou « sans pesticides ». Bref, les consommateurs sont souvent perdus car les marques parlent d’elles et oublient de s’adresser aux consommateurs. Rendre les produits désirables L’un des défis majeurs réside dans le constat du manque significatif de « désirabilité » des produits et des marques bio, comme le souligne Sauveur Fernandez. Bien que la bio ait une culture d’engagements, elle a souvent négligé l’aspect essentiel de la culture du consommateur. Elle a rarement exploré l’axe de la création du désir d’un style de vie idéalisé, de l’émotion et de l’imaginaire. Les consommateurs les plus jeunes, en particulier, cherchent des produits qui non seulement les incitent à acheter, mais aussi qui les inspirent, les stimulent et répondent de manière précise à leurs besoins individuels. Diverses stratégies pour les marques bio Les marques les plus averties se lancent dans une variété de stratégies innovantes. Certaines osent une approche distinctive voire audacieuse, s’inspirant des leaders non-bio, de l’univers de l’épicerie fine ou des succès étrangers. D’autres mettent l’accent sur la qualité exigeante, optant pour une version « bio augmentée » (comme le témoigne le succès continu du label Demeter). Pour d’autres encore, la priorité est de promouvoir une image de santé positive, en y injectant une touche de fun et de modernité, délaissant les codes esthétiques traditionnels associés aux produits bio. Enfin, certaines marques se concentrent sur des fonctionnalités spécifiques ou la praticité de leurs produits pour répondre aux besoins évolutifs des consommateurs. Les fondements d’une stratégie gagnante Quels que soient les axes stratégiques choisis, pour répondre aux attentes clients, l’heure est venue de réactiver de manière créative les fondements du marketing, du design produit, de la communication et de la stratégie numérique. Il est essentiel de travailler sur l’identification rapide du produit grâce à un pack visible, une identité marquée et créative, un branding soigné et un design distinctif afin de susciter le désir des consommateurs. Les espaces de vente doivent être accueillants et vivants grâce à des équipes formées dynamiques et des PLV qui captent l’attention sur les engagements et les produits. Mettre en place des outils de communication pour faciliter l’adhésion des cibles et favoriser la mémorisation des marques. Les messages doivent encore gagner en clarté, avec des présentations innovantes, en mettant l’accent sur des thèmes adaptés aux cibles. Proposer des narratifs engagés, engageants et percutants sur les multiples bienfaits des produits et leur mode
La révolution de Noto : vers une police de caractères globale pour plus de lisibilité numérique
La révolution de Noto : vers une police de caractères globale pour plus de lisibilité numérique Si un collègue vous lance : « Avec Noto, fini le tofu ! », il se pourrait bien qu’il ne parle pas de régime alimentaire, mais plutôt d’uniformisation de documents à l’international. Besoin d’éclaircissements ? Faisons un petit détour par la linguistique pendant deux secondes. Les langues invisibles du monde numérique Peut-on dire qu’une langue existe si on ne peut pas la voir ? La réponse est bien évidemment oui, mais dans notre monde de plus en plus numérique, de nombreuses langues demeurent invisibles. Sans entrer dans les détails des langues sans système d’écriture, de nombreuses autres langues ne sont pas accessibles en ligne, car leurs systèmes d’écriture n’ont notamment pas été numérisés. Pour faire très court, elles n’ont pas de police de caractères numérique. Comprendre le « tofu » numérique Maintenant, parlons tofu. Au-delà d’être un produit végétal à base de soja, le tofu est le petit surnom donné à ces carrés qui apparaissent sur nos écrans, dans un texte ou sur un site web, quand la police utilisée n’est pas prise en charge. La naissance de Noto : la solution de Google Pourquoi parler de tofu, me direz-vous ? Eh bien, Google, dans sa quête d’expansion mondiale et d’internationalisation de ses systèmes, a cherché à résoudre ce problème en collaborant avec l’emblématique fonderie Monotype pour créer une police de caractères globale. Noto est née. Google met à la disposition de tous la collection de polices Noto* en Unicode et Opentype, avec des versions variables et statiques, ainsi que des polices web CSS. Comme elle est distribuée sous licence Open Font Licence, Noto continue d’évoluer grâce à une collaboration libre et mondiale. Une belle idée 🤔 Pourtant, il est amusant de remarquer que même Google, qui, on le sait bien, édicte ses propres règles sur le web grâce à sa position dominante, a dû fléchir face à la mosaïque des cultures et des langues pour continuer à étendre son influence. Face à l’illettrisme, l’enjeu de la reconnaissance vocale Néanmoins, le chantier est loin d’être achevé. L’illettrisme mondial demeure un enjeu (et un frein !) important pour les géants de la tech, qui se sont lancés dans la reconnaissance vocale pour toucher de nouveaux internautes. Google (avec Google IA) ou Meta (via le projet Massively Multilingual Speech) par exemple développent des projets en intelligence artificielle pour transcrire et traduire des centaines, voire à terme, de milliers de langues. Bon courage ! * Police Noto disponible sur : https://lnkd.in/ev8ftvRX Tout les articles
Pourquoi créer une marque ? Quels sont les enjeux de la marque à l’ère digitale ?
Pourquoi créer une marque ? Quels sont les enjeux de la marque à l’ère digitale ? La “marque”, qu’est-ce que c’est au fond ? La marque est à l’entreprise ce que le prénom est la personnalité de l’individu La comparaison peut paraître être exagérée, et pourtant… Qu’est-ce qui définit un individu ? Son identité qui se décline sous la forme d’un nom, d’un prénom, d’un âge, ou d’un statut social par exemple, tout autant que son histoire et sa personnalité, qui se décline sous la forme de traits de caractères et de caractéristiques physiques. De façon similaire, l’on peut se demander qu’est-ce qui définit une entreprise ? Une entreprise peut-être définit par son nom, son statut, sa taille, son ancienneté… tout autant que par son “identité de marque”, qui se décline sous la forme d’une histoire, de valeurs, de signes visuels distinctifs (logo, code couleurs…) La définition d’un individu, comme d’une entreprise est constituée de données autant objectives que subjectives, formulées dans un rapport à l’autre. Et, n’est-ce pas par le caractère unique de cette personne, et la relation que l’on entretient avec elle que l’on va se souvenir d’elle, et être en mesure de parler d’elle ? Le même mécanisme s’opère pour une entreprise à travers la notion de marque. C’est par sa personnalité et par son aspect visuel que l’on va la définir. Et c’est par son caractère unique, et par la relation que l’on entretient avec cette marque en tant que consommateur que l’on va garder en mémoire cette marque, et y rester fidèle. C’est pourquoi, “l’expérience de marque” est devenue aussi centrale aujourd’hui dans le rapport que crée et entretient entre une entreprise avec ses consommateurs. À quoi sert une “marque” ? Créer une “marque” pour se “démarquer” ! La marque sert à définir une entreprise, dès lors que son activité se destine à des consommateurs (BtoC). Fondamentale pour une entreprise, la marque va conditionner le caractère unique de l’entreprise. Elle positionne l’entreprise par rapport à d’autres, ses concurrents, sur un marché spécifique. La notion de marque revêt donc un aspect stratégique essentiel pour toute entreprise dans son modèle économique. La “stratégie” de marque se développe ensuite dans les métiers et les enjeux de marketing et de communication d’une entreprise. C’est en effet par le biais d’une (ou plusieurs) marque(s), qu’une entreprise va non seulement se différencier par rapport à ses concurrents, mais se différencier aux yeux de ses consommateurs et/ou clients, et se faire connaître et reconnaître par eux. Par quoi reconnaît-on une marque ? “Papa, c’est quoi cette bouteille de lait ?” Vous vous souvenez sans doute de cette question innocemment posée par un petit garçon au cours d’un petit déjeuner avec son père… dans un spot télé ! Ancrée dans la mémoire collective des français depuis les années 90, cette publicité est une parfaite définition de ce à quoi on reconnaît une marque… en l’occurrence, la bouteille de lait de la marque Lactel ! Ce sont bien souvent les produits qui sont les meilleurs ambassadeurs d’une marque. Avec l’avènement de la consommation de masse et des supermarchés, l’entreprise a développé sa marque pour que son produit soit choisi parmi tant d’autres dans les rayons. Ainsi, c’est sur un produit que l’on reconnaît le plus les signes distinctifs d’une marque, c’est-à-dire, son identité visuelle (incluant son logo, sa charte graphique, son code couleurs…), et son discours de marque (le fameux “slogan”, histoire, arguments de vente, valeurs…) Et pour en revenir à notre bouteille de lait, ces signes distinctifs se sont tellement développés avec la mondialisation, qu’ils font désormais partis d’une mémoire collective, que d’une culture populaire, pour investir le champ politique, avec ce que l’on appelle le “soft power”, attribut de la superpuissance américaine et ses marques emblématiques dès les années 80. Et la finalité commerciale de la marque dans tout ça ? Au-delà de l’identité et des signes distinctifs de la marque pour définir et faire connaître l’entreprise, la marque sert bien évidemment à vendre les produits et/ou les services de l’entreprise. La marque est aussi l’argument de vente de l’entreprise auprès des consommateurs. C’est tout l’enjeu du Marketing dont l’origine en anglais provient du verbe “to market” : acheter et vendre, et qui a pour objectif de déterminer l’offre de produits et/ou service de l’entreprise en fonction des attentes des consommateurs, dans une optique de commercialisation rentable et pérenne. À l’intérieur du marketing, le Branding s’attache plus particulièrement à la stratégie de marque et à la création de l’image de marque de l’entreprise. La notoriété de marque à l’âge d’internet et le webmarketing Avec l’expansion fulgurante du nombre de sites de vente en ligne, la profusion de choix pour le consommateurs, l’objectif des entreprises de gagner en visibilité et en notoriété s’est renforcé. Les actions webmarketing se mettent au service de cette quête de notoriété, à travers des actions de référencement, de création de contenus, de gestion de réseaux sociaux… La marque est plus que jamais en lien avec ses consommateurs directs qui n’hésitent pas à prendre la parole et à devenir les consom’acteurs qui témoignent de leur expérience avec la marque, de leur satisfaction comme de leurs déceptions, en laissant des avis sur les réseaux sociaux. Avec internet et la multiplication des plateformes digitales, l’entreprise soigne l’e-réputation de sa marque, facteur devenu primordial pour influencer le choix des consommateurs. Centrée sur le consommateur, la marque raconte une histoire et fait vivre une expérience Plus que jamais avec les réseaux sociaux, les marques qui se différencient sont celles qui savent écouter et s’adapter aux attentes de leurs consommateurs, dans un dialogue constant. Les actions de branding et de communication à l’heure du digital recentrent la marque au service du consommateur. Les attentes du consommateur ont elles-mêmes évolué. Le consommateur est de plus en plus attentif et sensible aux marques qui se différencient par leur discours, leurs valeurs et leur engagement. Une marque doit “faire sens” au service de son consommateur, et permettre à ce dernier de s’informer sur les facteurs qui vont lui permettre de faire ses choix de consommation, au bénéfice de son bien-être et
Pouvez-vous encore utiliser « neutre en carbone » dans votre communication 2023 ?
La nouvelle réglementation pour combattre le GREENWASHING Pouvez-vous encore utiliser « neutre en carbone » dans votre communication 2023 ? Depuis le 1er janvier 2023, vous ne pouvez plus affirmer dans votre communication que votre produit ou service est « neutre en carbone », « zéro carbone », « climatiquement neutre » ou « 100 % compensé » à moins de pouvoir le prouver. En effet, à l’heure où monte la pression pour l’engagement des entreprises, la chasse aux déclarations d’intention sur les pratiques environnementales et au greenwashing est ouverte. C’est un récent décret d’application qui vient compléter l’article 12 de la loi Climat et résilience du 22 août 2021, rédigée d’après certaines propositions de la Convention citoyenne pour le climat, qui permet de rendre la réglementation stricte. Elle demande, entre autres, des documents consultables par tous qui retracent l’empreinte carbone du produit ou service sur l’ensemble de sa vie. Avec ce décret, l’autorégulation, qui était jusqu’à présent de mise dans le secteur de la publicité, n’est plus suffisante. En 2023, la soft law (droit souple) du secteur de la publicité évolue en une hard law (droit dur). A partir de maintenant, si les entreprises utilisent des arguments écologiques sans pouvoir le prouver concrètement, les ONG, les associations de consommateurs ou de simples citoyens pourront attaquer pour pratiques commerciales trompeuses. Les contrevenants s’exposent ainsi à deux ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende. Un montant qui pourrait être porté à 10% du chiffre d’affaires annuel moyen (sur les trois derniers exercices), ou à 50% des dépenses engagées pour la campagne incriminée. En octobre 2021 par exemple, les marques Nespresso, TotalEnergies et Air France ont été attaquées en justice les associations CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) et CCFD-Terre solidaire pour pratique commerciale trompeuse. Chacune de ces entreprises utilisait à leur façon l’allégation « neutre en carbone » dans leur campagne de communication sans pouvoir le prouver par des actions précises, des chiffres vérifiés ou un ACV documenté. Pourquoi cette montée en puissance de la réglementation ? Ce décret va dans le sens de la transparence. L’utilisation de formule telle que « neutre en carbone » donne en effet l’impression aux citoyens que leur consommation n’a pas ou peu d’impact sur l’environnement. Ce type de greenwashing retarde la prise de conscience de la réalité des efforts à accomplir, freine les changements de comportements, et entache la confiance dans les sociétés qui sont engagées dans une stratégie environnementale forte. Les entreprises à impact doivent pouvoir se distinguer et rendre visible leurs bonnes pratiques et engagements dans la durée, afin d’entraîner dans leur sillage d’autres sociétés du secteur. Les annonceurs vont devoir faire d’autant plus attention que le greenwashing n’est pas toujours explicite. On le sait, il peut prendre des formes variées grâce notamment à l’utilisation d’images, de pictos ou de sons poussant à rendre un produit faussement vert. Les campagnes s’appréciant au cas par cas, chaque citoyen peut maintenant saisir le jury de déontologie de l’ARPP (Autorité de régulation professionnelle de la publicité) via leur site : https://www.jdp-pub.org/. Il lui suffit de prendre une photo pour dénoncer une publicité et d’indiquer sur quelle allégation environnementale il porte plainte. Le name & shame va gagner en efficacité. Comme le rappelle l’ARPP, l’annonceur doit être en mesure de justifier les arguments ayant trait au développement durable au moyen d’éléments sérieux, objectifs et vérifiables au moment de la publicité. Le message publicitaire doit être proportionné à l’ampleur des actions menées par l’annonceur en matière de développement durable ainsi qu’aux propriétés du produit dont il fait la promotion. Plus que jamais, en tant qu’annonceur, si la place vient à manquer sur vos affiches de campagne, n’oubliez pas d’indiquer l’adresse de votre site web ou tout autre support (un PDF en lien via un QRCode par exemple) qui explicite en détail vos allégations et, en particulier, présente vos actions et engagements dans le domaine du développement durable. Tout les articles
Et si nous concevions le produit de consommation alimentaire idéal ?
Le produit idéal ? Et si nous concevions le produit alimentaire idéal ? Quel serait le produit alimentaire idéal, celui qui concentre toutes les attentes alimentaires des consommateurs français ? Nous avons rassemblé ces comportements de fond qui, plus que des tendances, révèlent des préoccupations majeures des français sur leur santé, leur bien-être, mais aussi sur l’environnement et la société. Un produit qui répondrait à cette volonté, désormais ancrée, de “manger mieux”, et de donner du sens à l’acte de manger : éthique, respectueux de l’environnement, et juste économiquement aussi bien pour le producteur que pour le consommateur. Alors, à quoi ressemblerait ce produit alimentaire idéal ? 1. Sain Si l’alimentation occupe une place de choix dans la culture française, les Français se préoccupent de plus en plus de leur assiette, en terme de qualité, et d’impact sur leur santé. “69% des consommateurs s’intéressent à l’impact de leur alimentation sur leur santé.” La volonté de consommer plus sainement, et donc de prendre soin de leur santé et de leur bien-être par l’alimentation est devenue une priorité. Le produit idéal est un produit simple et frais, avec le moins d’ingrédients possibles. Sa recette est composée de végétaux, de légumes, fruits et/ou de légumineuses, dont la consommation a largement augmenté ces dernières années pour leurs apports nutritionnels bénéfiques sur la santé. Ce produit s’inscrit dans la tendance du flexitarisme, répondant à la propension du consommateur à manger moins de viande, sans pour autant être végétarien. 2. Le plus green possible Un produit sain est souvent associé au Bio pour différentes raisons. Selon l’Agence Bio, un quart des Français consomment au moins une fois par semaine du bio en 2023. La santé occupe une place centrale dans le rapport à l’alimentation. 69% des Français se disent attentifs à l’effet de l’alimentation sur leur santé. 88% des Français veillent à ce que leur foyer mange des produits sains et variés. “69% se disent attentifs à la présence de perturbateurs endocriniens dans les produits alimentaires qu’ils consomment”, » 17% des Français se disent flexitarien et 6% déclarent suivre un régime « sans viande » ». Il n’y a pas de doute, le produit de consommation idéal seraitissue de l’agriculture biologique. 3. Local 63% des Français privilégient la consommation régulière de produits régionaux. 93% en consomment de temps en temps. Le produit de consommation idéal est local. Il assure à son consommateur que son lieu de production se situe dans un rayon inférieur à 160 km de son lieu de consommation. Il est donc issu d’un circuit de distribution court, dans lequel un seul intermédiaire a pu, au maximum, intervenir entre le producteur et le consommateur. Le produit local est donc un produit de saison, respectueux de l’environnement et des petits producteurs et agriculteurs. 4. Éco-responsable “70% des Français sont prêts à changer leur consommation alimentaire pour des produits plus responsables”, selon un sondage IFOP dès 2019. S’inscrivant tel un moteur de la transition écologique de l’agro-alimentaire, le Planet-score, né en 2021, connaît aujourd’hui un succès grandissant auprès d’un large public. En 2023, 69% des Français se disent vigilants au processus de production qui respecte l’environnement et la condition animale et 22% des Français considèrent que « bien manger » est avant tout une alimentation qui ne porte pas atteinte à l’environnement.. Aboutissement direct des trois propriétés précédentes, le produit idéal agit pour la protection de l’environnement. Produit de saison, issue d’une production bio et locale, sa production ne nécessite aucun recours à un pesticide et engrais chimique, l’usage de transports polluant est limité aux maximum, induisant une émission réduite de CO2, et son emballage est minimal, et recyclable, pour éviter le gaspillage. 5. Éthique et transparent Un produit éthique participe à une alimentation raisonnée qui véhicule des valeurs, à contre-courant de la surconsommation et de l’industrialisation alimentaire qui a prévalu jusque là. Les scandales alimentaires, l’élevage intensif, les révélations des dangers des additifs alimentaires, ont conduit à une réelle prise de conscience des consommateurs sur le contenu de leurs assiettes. Il s’agit par exemple de manger moins de viande, mais de la viande de qualité qui respecte le bien-être animal. Méfiants, les consommateurs réclament transparence et traçabilité, à travers les informations affichées sur les produits, par l’étiquetage nutritionnel et les labels de qualité (Label Rouge, AOP, AOC, IGP, Bio, …). L’apparition d’un indicateur Nutri-score qui indique la qualité nutritionnelle d’un produit est révélatrice, tout comme le développement d’applications mobiles qui scannent les produits et décryptent leurs composants souvent indéchiffrables par la plupart des consommateurs (colorants, édulcorants, conservateurs…). Le produit idéal est un produit qui informe en toute transparence son consommateur, à travers son packaging et ses étiquettes telles que les labels de qualité, de ses composants et de sa qualité nutritionnelle. 6. Au prix juste Conséquence directe de sa provenance locale et de sa production en circuit court, le produit idéal est au prix juste aussi bien pour le portefeuille du consommateur que pour le revenu du producteur. Moins il y a d’intermédiaire, plus le prix s’équilibre pour le consommateur et le producteur. Le soutien à l’économie locale, la création d’emploi, l’amélioration des conditions de vie des agriculteurs, et la lutte contre la désertification des campagnes sont aussi inclus dans le prix “juste” du produit idéal. 7. Et bien entendu, un produit qui a surtout du goût ! Enfin, fidèle à une culture du goût et de traditions gourmandes, le produit idéal réconcilie la préoccupation de la santé avec la recherche du goût et des saveurs. Le goût est ainsi induit par la fraîcheur, la saisonnalité, la qualité nutritionnelle issue des conditions de production locales et bio du produit. Tout les articles
Réalisation de vos supports de communication : 4 points à définir pour choisir entre un prestataire unique ou plusieurs prestataires
Vos supports de communication Réalisation de vos supports de communication : 4 points à définir pour choisir entre un prestataire unique ou plusieurs prestataires Au moment où les technologies de l’information et de la communication évoluent à un rythme toujours plus accélérée, les entreprises, de toutes tailles et de tous secteurs, sont appelés à se « transformer » au numérique notamment, et à faire évoluer leurs supports de communication. Votre entreprise est peut-être elle-même appelée à repenser sa communication, pour s’adapter aux changements qui traversent son marché ou les attentes de ses clients. Pour adapter vos supports de communication aux technologies, au marché, au usages de vos clients, avec succès, vous allez faire appel à un ou plusieurs professionnel(s) expert(s) de la communication. En particulier, si vous souhaitez créer ou refondre plusieurs de vos supports de communication. La question peut se poser alors : est-ce que vous allez solliciter l’expertise d’un prestataire unique ou bien les expertises de plusieurs prestataires spécialisés dans la création de chacun de vos supports de communication ? La réponse à votre question va dépendre de votre capacité à externaliser, ainsi que de votre capacité à définir vos objectifs, et à analyser le parcours d’un client type jusqu’à vous. Ensuite, il sera opportun d’évaluer quel(s) prestataire répondra le mieux à ses objectifs et aux attentes de vos clients. Décision n°1 : Externaliser votre communication Faire le choix d’externaliser est déjà une étape en soi. En effet, cette externalisation nécessite de reconnaître que l’entreprise ne peut pas « tout » maîtriser en dehors de son coeur de métier, et que d’autres prestataires ont des connaissances qu’ils peuvent lui apporter. Il s’agit donc d’apprendre à déléguer pour permettre à l’entreprise d’absorber de nouvelles connaissances, et de se doter de nouveaux outils pour gagner en performance, être plus visible, se développer et gagner des parts de marché face à la concurrence. Solliciter un tiers est aussi l’opportunité pour l’entreprise de bénéficier d’un regard « neuf », une fraîcheur et une objectivité qu’elle aurait tendance à perdre, surtout dans le domaine de la communication, avec la difficulté de parler de soi. Renouveler l’entreprise par l’apport d’expertises et de nouveaux regards sur son modèle économique a bien des vertus, à condition que le ou les nouveaux prestataires sachent eux-même s’adapter à l’identité historique de l’entreprise, son activité, et ses objectifs. Alors, quand l’entreprise en question, a des besoins multiples en communication qui concernent différents de supports de communication, doit-elle faire appel à plusieurs spécialistes experts en leur domaine, ou à un seul spécialiste capable de créer et de gérer cette diversité de besoins et de supports ? Car, en apparence, si la création d’un support papier traditionnel (catalogue, flyer..), la conception d’une identité de marque (logo, charte graphique…), et la création de supports digitaux, eux-mêmes diversifiés (site web, réseaux sociaux…) appellent des compétences différentes, en réalité, ce qui va faire la différence est la vision stratégique qui vous sera apportée. La stratégie en communication est au cœur de la problématique. Décision n°2 : Définir ses objectifs Définir vos objectifs est un pré-requis qui va grandement vous aider pour faire votre choix.Souhaitez-vous créer de nouveaux supports, ou renouveler les anciens ? Qu’est-ce qui vous pousse à créer ou à renouveler vos supports de communication ? Quels sont les objectifs à atteindre pour chaque support ? Pensez-vous que la réalisation de vos supports de communication répond à des objectifs communs, tels que l’acquisition de visibilité, de notoriété, la captation de prospects, l’augmentation de vos ventes ? Quel est votre scénario idéal, avec quelles attentes ? L’élaboration d’un cahier des charges peut vous aider à définir, poser et mûrir vos objectifs. Dans ce cahier des charges, nous vous conseillons de formaliser vos besoins, ainsi que vos contraintes techniques et budgétaires ainsi que vos exigences et les résultats que vous attendez. Par la suite, vous pourrez envoyer ce cahier des charges aux prestataires que vous aurez sélectionnés. Le cahier des charges sera aussi un bon outil pour évaluer la capacité du ou des prestataire(s) à comprendre vos besoins et à y répondre. Décision 3 : S’adapter au parcours de votre client Avez-vous connaissance du parcours de votre client ? D’abord prospect (client en devenir), comment arrive-t-il jusqu’à vous pour faire appel à vos produits et/ou à vos services, jusqu’à devenir votre client ? Nous vous conseillons de faire un état des lieux sur le cheminement d’un client type et sur ses interactions avec votre entreprise. Avec quels supports de communication votre client interagit-il et à quels moments de votre relation ? Un flyer, un article de presse, une publication sur votre compte LinkedIn ou une publicité AdWords ont peut-être permis à votre futur client de prendre connaissance de votre activité. Votre site internet lui a permis d’effectuer sa première “action”, qu’il s’agisse d’un d’achat, d’une prise de contact, du téléchargement d’un formulaire ou d’un document. Enfin, votre page Facebook lui a permis de laisser un avis sur son expérience avec vous. La prise de conscience de ces supports de communication en tant que points de rencontres avec vos clients sera essentielle. En effet, vous prendrez conscience que votre client, au cours de sa relation avec votre entreprise, est passé par plusieurs supports de communication, et que chaque support a eu son impact pour le guider vers vous. Aujourd’hui, les supports de communications sont multiples. Chaque support a ses fonctionnalités qui répondent à des usages spécifiques. Le flyer vous a permis de vous faire connaître du prospect et de le diriger vers le site internet. Le site internet vous a permis de convertir le prospect en client par un passage à l’acte (achat, appel, téléchargement…). La page Facebook vous a permis de booster votre e-réputation en obtenant un avis de la part de votre client. Enfin, la newsletter vous a permis de fidéliser votre client en le tenant informé régulièrement de vos actualités et de vos offres promotionnelles. À travers ce cheminement, vous vous rendrez vite compte que ces supports sont complémentaires dans le parcours de votre client. Chaque support
8 conseils pour se démarquer lors de votre participation à un salon
Les 8 conseils 8 conseils pour se démarquer lors de votre participation à un salon Avant / Pendant / Après le salon Suite au Salon Natexpo (salon international des professionnels de la bio) qui a eu lieu en septembre à Lyon, cet article est l’occasion de faire point sur l’importance d’anticiper et de mettre tous les atouts de son côté pour participer à un salon en tant qu’exposant. En tant que marque agroalimentaire Bio, participer à un salon spécialisé représente un véritable tremplin pour votre essor. Le salon vous apporte la visibilité et la dimension humaine qui est indispensable à votre stratégie commerciale et à votre quête de visibilité. Salon professionnel ou salon grand public ? Il convient tout d’abord de distinguer deux types de salons dont votre participation va dépendre selon les objectifs que vous vous fixez. Le salon professionnel aura pour objectif principal de gagner des contacts auprès de professionnels, tandis que le salon grand public aura pour but la vente de produits auprès des consommateurs. Dans tous les cas, à l’occasion d’un salon, non seulement vos prospects et partenaires potentiels pourront prendre connaissance de votre marque, de ses produits, de son univers et de ses valeurs de façon tangible, mais ils pourront surtout échanger avec vous, vous laissez leurs coordonnées, passer des commandes et engager une relation commerciale. Investir dans un Salon Bio représente une véritable opportunité de visibilité et un levier d’acquisition direct de prospects qualifiés, à condition de vous y préparer suffisamment en amont et d’y consacrer les efforts nécessaires pendant pour en tirer un maximum de bénéfices. Cet article vous guide dans les questions à se poser, et les meilleures pratiques à mettre en oeuvre avant, pendant et après votre participation à un Salon Bio. 1. Visitez le(s) Salon(s) en amont Nous vous recommandons de visiter les salons que vous avez sélectionnés, pour vous préparer pour une prochaine édition en tant qu’exposant. Sur place, vous allez vous rendre compte de l’ambiance du salon, de son organisation, du public qui le fréquente. En nouant le contact avec les organisateurs, vous comprendrez leur façon d’organiser et de gérer les stands, ainsi que les chiffres de fréquentation de l’événement. En identifiant les exposants présents, vous aurez une idée des acteurs concurrents qui seront positionnés à proximité de votre stand. Cette visite préalable est aussi l’occasion de faire une veille des meilleures pratiques : quelles sont les stands qui attirent le plus de visiteurs ? Soyez attentifs à l’agencement de l’espace : les moyens techniques à disposition des exposants, le parcours proposé pour circuler à travers les stands. Prenez des photos des stands dont l’aménagement, la décoration et les supports, vous paraissent intéressants pour vous en inspirer. Recueillir ces informations vous permettra d’identifier l’emplacement idéal en terme de visibilité et d’accessibilité. 2. Posez-vous les bonnes questions Un salon draine beaucoup de visiteurs de passage qui ont devant leurs yeux un grands choix d’exposants. Tout l’enjeu est alors d’attirer ce regard et de faire en sorte que le visiteur s’arrête à votre stand et qu’il interagisse avec votre équipe. Le salon est aussi le lieu où vos concurrents se trouvent à proximité pour les mêmes raisons que vous. Dès lors, tout l’enjeu est de vous démarquer. Quels seront les éléments de votre stand qui permettront de vous démarquer de vos concurrents et d’inciter le visiteur à choisir votre stand et à interagir avec vous ? 3. Maîtrisez la marque et ses produits sur le bout des doigts Maîtriser votre marque et son positionnement sur son marché est un pré-requis. Le stand que vous allez investir doit être le reflet de votre marque et de son positionnement, en incarnant son identité, ses valeurs et ses produits. La préparation au Salon est une occasion idéale pour actualiser vos connaissances sur l’évolution des attentes des consommateurs et des tendances du marché. 4. Définissez vos objectifs commerciaux et de communication Investir un espace dans un salon représente un budget non négligeable. Fixer des objectifs précis vous permettra ensuite de mesurer votre retour sur investissement. Le conseil de Marjorie Niel, directrice de création de STUDIO NP : “ Limitez les messages que vous voulez faire passer. Quelques exemples : La sortie d’une nouvelle gamme de produits Une montée en qualité, avec une nouvelle chaîne de production, l’obtention d’un nouveau label, l’agrandissement du secteur de livraison… Confirmer son leadership Affirmer son image de marque Affirmer sa largeur de gamme et/ou la spécificité de ses produits Véhiculer son éthique ou son sourcing…” À partir de la définition de vos objectifs, vous pourrez déterminer quels sont les moyens, aussi bien humains que matériels, que vous pourrez déployer lors du salon. 5. Soyez créatifs Une fois que vous aurez défini les messages que vous souhaitez exprimer le jour J, pensez à vos supports de communication. Il est opportun de créer des supports qui sont adaptés aux configurations spécifiques d’un salon : roll up, kakémono, drapeaux, banner, flyers, cartes de visite, dépliants, pochettes, catalogues de produits, t-shirts pour l’équipe et goodies alliant l’utile à l’agréable au nom de votre entreprise… Pensez à inciter le visiteur à emporter vos supports avec lui , parce qu’ils sont informatifs, pratiques et ludiques. Le tote bag que vous lui avez donné lui facilite la vie, et a pour avantage de rendre visible votre marque sur le salon et après (en évitant toutefois de lui donner un design trop publicitaire) ! L’agencement et l’univers de votre stand est un des éléments à préparer le plus tôt possible, puisqu’il sera un déterminant crucial de votre attractivité. Prévoyez des meubles adaptés aux codes visuels de votre marque et utiles pour le visiteur, qui sera ravie de pouvoir s’accouder à votre comptoir ou de s’asseoir un moment. Le salon est le moment idéal pour déployer la créativité de vos équipes ! 6. Organisez-vous suffisamment en avance La préparation stratégique et logistique prend beaucoup de temps. Idéalement, on anticipe une année à l’avance et on met en place un planning et un budget dédié. En terme de communication, il est important de lancer des invitations en avance également, via un mailing destiné à vos clients et partenaires pour les informer de votre participation. Le conseil pratique de Marjorie Niel, directrice de création de STUDIO NP
En quoi le nouveau Planet-score peut-il aider les marques alimentaires à mieux communiquer sur leurs démarches vertueuses?
Le nouveau Planet-score En quoi le nouveau Planet-score peut-il aider les marques alimentaires à mieux communiquer sur leurs démarches vertueuses? Saviez vous que le quart des émissions de gaz à effet de serre d’un Français provient du contenu de son assiette ? Conscients de l’impact que représentent la consommation et la production alimentaire sur la pollution de la planète, des labels consommateurs, proposant de nouvelles approches, émergent tels que l’Eco-score et le Planet-score. S’inscrivant tel un moteur de la transition écologique de l’agro-alimentaire, le Planet-score, né en 2021, connaît aujourd’hui un succès grandissant auprès d’un large public. Le planet-score est destiné à répondre à deux enjeux: – Informer le consommateur, de manière claire et pédagogique, sur les modes de production des ingrédients de l’aliment transformé pour que chacun puisse faire des choix éclairés et devenir un véritable consomm’acteur.– Permettre aux entreprises de pouvoir détailler, en un coup d’œil, tant sur les emballages que sur les sites e-commerce, le niveau d’exigence mis dans le choix de production des ingrédients. Ce système de notation environnementale a été développé par l’ITAB (Institut indépendant de l’Agriculture et de l’Alimentation Biologique) avec, dans un projet d’expertise collective, le soutien de nombreux acteurs de l’alimentation durable, d’ONG, d’experts scientifiques, de regroupements de producteurs et de consommateurs.Malgré son visuel similaire au Nutri score, le Planet-score ne s’occupe pas directement de la qualité nutritionnelle, mais d’abord de l’impact sur la planète de toutes les catégories de produits alimentaires (sauf filière piscicole). En effet, élaboré sur la base de données Agribalyse de l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), il s’attache à l’analyse du cycle de vie (ACV) du produit alimentaire depuis son origine jusqu’à la mise en rayon pour le consommateur, en passant par toutes les phases de fabrication : les méthodes de culture ou d’élevage, le transport, l’emballage, la consommation d’énergie…Se présentant telle une indication synthétique du niveau d’impact environnemental du produit, tant sur les packagings que les sites e-commerce, le Planet-score prend également en compte la biodiversité, l’utilisation de pesticides, la composition des emballages et les données climatiques du GIEC.Le grand enjeu est, par cet étiquetage, d’être en cohérence avec les politiques publiques, qu’elles soient françaises ou européennes, afin de favoriser un fond d’agriculture plus durable et respectueux de l’environnement, dans la continuité de la stratégie Farm to Fork, au cœur du Green Deal européen. Affichage du Planet-score L’étiquette Planet-score est un score simple mais pas simpliste. Elle présente un affichage du score environnemental global comportant une notation agrégée de 5 niveaux A, B, C, D, E allant du plus vertueux au plus polluant, symbolisé par une graduation de couleurs du vert foncé au rouge. Cette échelle est affinée par trois sous-indicateurs, concernant les pesticides, la biodiversité et le climat, selon les mêmes critères de couleur. En outre, Planet-score revient également sur le mode d’élevage, avec, pour les produits contenant au moins 5% de produits animaux, un sigle apposé précisant si les recommandations sur le bien-être animal élaborées par CIWF (Compassion in World Farming) France sont bien respectées. Anti-greenwashing Ce label se distingue ainsi pour son caractère anti-greenwashing. En effet si avec le Nutri-score de nombreuses compositions ont été modifiées pour se rapprocher du A, le Planet-score révèle de nouveaux indicateurs, n’ayant pas ou peu été pris en compte auparavant et sur lesquels beaucoup d’entreprises sont restées silencieuses. Cette nouvelle notation, en phase avec la réalité de la situation environnementale et appelant à davantage de transparence, représente donc un véritable enjeu d’amélioration de l’offre et de la qualité des pratiques. Il s’agit d’une opportunité pour les marques alimentaires de mieux communiquer sur leurs démarches vertueuses, sur le réel engagement des acteurs de l’agro-alimentaire envers la transition écologique de notre alimentation. Une étude consommateur de l’ITAB, réalisé par Very Good Future, souligne la préférence nette des consommateurs pour ce nouvel affichage environnemental, avec un score de 48% largement supérieur au 8% de son rival Eco-score, reposant également sur la base de données Agribalyse, renforcé par un système de bonus/malus. Planet-score guiderait, en outre, dans leur décision d’achat, près de 80% des sondés. En mai 2022, ce label continue de marquer des points en obtenant le premier prix Retail for Good, récompensant les initiatives RSE exemplaires. Dans ce courant, 120 marques et plus de 15 distributeurs affichent le Planet-score sur leurs emballages, dont Auchan, Biocoop, Lidl ou encore Monoprix. Outre son succès national, il conquiert six pays européens : l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Cette transition progressive vers un mode de consommation éthique et en conscience devrait connaître une nette accélération d’ici quelques années. En effet, en vertu de la loi Agec de 2020 et de la loi Climat et résilience de 2021, le futur étiquetage environnemental devra, à compter de 2023, apparaître, tant en France qu’en Europe, sur les emballages des produits alimentaires, s’inscrivant dorénavant tels de véritables outils de la transition agroécologique. Tout les articles
Concevoir un packaging éco-responsable : quels enjeux et quelles solutions pour votre marque ?
Packaging éco-responsable Concevoir un packaging éco-responsable : quels enjeux et quelles solutions pour votre marque ? A quoi sert un packaging ? Revenons aux fonctions premières du packaging : protéger le produit contre les bactéries ou les chocs afin de préserver toute son intégrité et sa qualité, mais aussi informer le consommateur sur les propriétés de ce produit. Le packaging est avant tout un emballage composé de divers matériaux, qui est omniprésent dans notre environnement quotidien.Force est de constater que ces caractéristiques premières du packaging ont été détournées dans le temps. La concurrence galopante et l’évolution des habitudes de consommation ont conduit au suremballage. Dans la quête à toujours plus de visibilité aux yeux des consommateurs, et pour se démarquer de la concurrence, les packagings ont été conçus plus grands, plus volumineux. Ils ont été adaptés aux nouveaux modes de vie des consommateurs, à une demande en produits toujours plus pratiques, prêts à consommer, en barquettes individuelles…Ces pratiques du “toujours plus” ont un coût, indéniable et gigantesque, sur l’environnement et la santé, dont nous prenons conscience. Aussi beau et neuf qu’il soit à sa conception, le packaging, ne l’oublions pas, fini en déchet. Entre temps, beaucoup d’énergie et de matières sont consommées. À la fin, une accumulation de déchets qui pollue notre environnement, comme en atteste la vision désolante des mers et océans pollués. Et si nous revenions aux fonctions premières du packaging ? Un packaging responsable et durable pour la protection à la fois du produit, de la planète et du consommateur. Les demandes des consommateurs évoluent dans ce sens, et par conséquent, les stratégies de marques et d’entreprises changent vers plus d’éthique.Le packaging éco-responsable n’est-il pas une opportunité à saisir pour une marque ? L’opportunité de transmettre directement des valeurs éthiques au consommateur par le biais d’un packaging durable ?5 millions de tonnes d’emballages et une prise de conscienceLes chiffres et les rapports en attestent.Chaque année, ce ne sont pas moins de 5 millions de tonnes d’emballages ménagers qui sont mis sur le marché français. 10 emballages par jour sont jetés en moyenne par un ménage. Ces emballages ménagers deviennent des déchets, qui correspondent à 50 % du volume de l’ensemble des ordures ménagères.Composés pour la moitié de plastique, mais aussi de papier, métal, cellophane… sur l’ensemble des déchets ménagers, seule une partie est recyclée, selon le matériau. Ainsi, seulement 22% des emballages plastiques sont recyclés… Ils sont pourtant partout, pour une durée d’utilisation dérisoire. Les emballages non-recyclés finiront incinérés, dans une décharge, ou enfouis, entraînant une pollution massive.Les temps changent. Les consommateurs sont de plus en plus attentifs à la protection de la planète et à leur santé, avertis et exigeants sur les risques sanitaires encourus. La prise de conscience des dangers et des dérives de la surconsommation et du suremballage est bien réelle. Par conséquent le packaging éco-responsable devient, peu à peu, une priorité pour les entreprises qui ont compris l’évolution de la demande, et rivalisent de créativité et d’efforts. Le packaging éco-responsable : un marché en pleine croissance Le rapport de recherche Global Sustainable Packaging Market de 2016 évaluait déjà le marché des packagings écologiques à 440 milliards de dollars en 2025, avec une croissance moyenne de 8% par an.Cet “eldorado” de l’emballage vert a incité les entreprises à innover et à se positionner au plus vite sur ce marché.Le packaging éco-responsable est une opportunité : en favorisant concrètement la protection de l’environnement, et le bien-être du consommateur, il stimule également l’innovation, la créativité, permet de faire des économies et crée même des richesses et des atouts compétitifs pour les entreprises ! Concrètement quelles solutions pour un packaging éco-responsable ? Concevoir un packaging éco-responsable peut s’exprimer de différentes manières : en réduisant la quantité d’emballage, en développant des emballages produits à base de matières recyclables, renouvelables et durables, et à faible impact environnemental.Faire le choix d’un packaging écologique débute dès sa conception, en faisant des choix : réduire les emballages à la source (et éviter le suremballage), développer des emballages à partir des matériaux recyclés et biodégradables, ou faire le choix de matériaux plus respectueux de l’environnement, qui diminuent les consommations d’énergie et préservent les ressources fossiles. Les emballages alternatifs se normalisent, tels que les bio-plastiques conçues à partir de matières végétales. Cette normalisation est amorcée par les géants de l’industrie agroalimentaire. Coca Cola est ainsi parvenu à concevoir une bouteille plastique composée à 100 % de matières végétales.Mais la conception d’un packaging éco-responsable ne s’arrête pas à sa forme ou à son contenu. Elle doit prendre en compte le cycle de vie du packaging depuis sa conception jusqu’à sa finitude à l’état de déchet, en passant par le choix du transport, le choix des filières de collecte, de tri et de recyclage. La diminution des volumes de packaging par exemple implique moins de camions, moins de pollution et plus d’économies pour l’entreprise. Le bilan écologique d’un packaging est à considérer dans sa globalité : en incluant la production, la consommation de matières et d’énergie, et la distribution. Enfin, accompagner le consommateur Être une marque éthique implique également de donner du sens à son packaging durable, en accompagnant et en informant le consommateur. En délivrant du contenu, le packaging est aussi l’opportunité d’éduquer le consommateur. Ce contenu prend la forme d’informations légales telles que la date de péremption, le poids, la présence d’allergènes ou les valeurs nutritionnelles. Ce contenu peut aussi être pédagogique, en conseillant le consommateur, par exemple, sur le tri sélectif, sur les conditions de production (labels biologiques, commerce équitable, appellation d’origine contrôlée…) ou sur la meilleure conservation et consommation du produit. Et pourquoi ne pas intégrer une expérience de la marque à travers des nouvelles technologies tels que QR codes, applications mobiles…?Le packaging éco-responsable représente ainsi l’opportunité de revenir aux fonctions premières du packaging, augmentées d’innovations pour concilier nos modes de vie actuels avec la protection de l’environnement. Tout les articles
L’écriture égalitaire : une communication qui s’engage
L’écriture égalitaire : Une communication qui s’engage Sexisme : un combat sociétal d’actualité Dans le courant des mouvements sociaux #metoo ou des actions coups de poing de l’association Les Lionnes qui lutte contre le sexisme en publicité, les communicants sont interpelés pour jouer un rôle plus déterminant dans l’évolution des mentalités. Si les femmes sont bien entendu les premières et les principales concernées, aujourd’hui le sexisme est une affaire qui touche une large population : les personnes LGBT, Trans, Queer, non-binaires … et dans une certaine mesure aussi les hommes. Le rôle des communicants ! Les médias jouant un rôle d’influence majeur dans notre société, ils sont des éléments clés pour transformer les comportements, et ne peuvent pas continuer à véhiculer consciemment ou non des stéréotypes à caractères sexistes. Les communicants se doivent d’être vigilants et de trouver des solutions : l’écriture égalitaire peut en être une ! L’écriture égalitaire ou écriture dite « ouverte » : une solution pour faire progresser votre communication non-sexiste En tant que communicants nous savons la grande importance des mots. Nous les choisissons avec intelligence pour représenter les marques et pour toucher tous nos publics. Il est primordial d’adapter notre vocabulaire aux combats actuels de notre société. L’écriture inclusive est issue d’un mouvement pour que « le masculin » ne « l’emporte » plus sur « le féminin », l’idée étant de proposer une égalité d’approche. Elle correspond à faire apparaître simultanément la forme féminine et masculine d’un mot dans la phrase par un point médian (technicien.ne). Bien que cette nouvelle écriture commence à être adoptée par certain dès 2017, le Premier ministre Édouard Philippe invita l’administration à ne pas employer cette écriture dans les textes officiels, « pour des raisons d’intelligibilité et de clarté ». Jean-Michel Blanquer rejeta en mai 2021 également son utilisation dans le domaine pédagogique, désignant cette écriture comme « un barrage à la transmission de notre langue » car grammaticalement trop complexe, prenant l’exemple des élèves dyslexiques. En 2021, l’entrée du pronom « iel/iels » dans le dictionnaire en ligne Le Petit Robert arrive comme une nouvelle proposition grammaticale. Ce mot valise issu de « il » et « elle », pronom personnel dit « neutre », comme en anglais le pluriel « They », permettrait de désigner une personne dont le sexe n’est pas déterminé ou un groupe de personnes. Ces propositions d’écriture plus égalitaires sont l’occasion de faire le point sur comment écrire sans stéréotypes de sexe, sans alourdir pour autant la phrase ou complexifier sa lecture. 4 pistes pour pratiquer une écriture plus égalitaire : Accorder les noms des métiers, titres, grades et fonctions avec le sexe des personnes qui l’occupent Les noms de métiers, titres, grades et fonctions existent aussi généralement au féminin. Il est donc important de les accorder à la personne qui occupe le poste. Par conséquent préférer « Madame la cheffe de projets » à « Madame le chef de projets ». Utiliser l’ordre alphabétique lors d’une énumération de termes identiques Pour ne pas mettre le masculin en premier, par habitude, ou en second, par galanterie, préférez tout simplement d’énumérer les noms dans l’ordre alphabétique. Préférez les épicènes ainsi que des termes désignant indifféremment des femmes et des hommes Un épicène est un mot qui a la même forme au féminin et au masculin. Cela permet de conserver une dimension inclusive à votre phrase. Ainsi « les lycéens et lycéennes » deviennent « les élèves » ou « les conseillers nationaux » évoluent en « membres du Conseil National ». Des formulations englobantes peuvent également préserver une ergonomie éditoriale en utilisant « la direction » plutôt que « les directeurs et les directrices ». Parler « des femmes » plutôt que de « la femme », « des hommes » plutôt que de « l’homme ». Les mots « la femme » et « l’homme » renvoient à une vision dépassée qui suggère des stéréotypes liés à leur sexe. Par exemple écrivez « La journée internationale des droits des femmes » plutôt que « la journée de la femme ». Maintenant, c’est à vous de jouer pour pratiquer également dans une écriture égalitaire ! Tout les articles